Le principe de parcours de vie est composé de deux notions :
Mode et projet de vie sont dynamiquement liés dans une enchevêtrement complexe de boucles rétroactives et de hasards, et où l'éventuel projet de vie constitue une "dimension supérieure".
Boucle de rétroaction
Dans le schéma ci-contre le mode de vie est considéré comme la valeur valeur initiale à un instant donné (T=0).
La flèche supérieure illustre le fait que cette valeur initiale peut être renforcée par l'influence d'une valeur objectif située à un instant futur (T=t), et qui n'est autre que le projet de vie. Exemple : renoncer à la propriété d'une maison, et lui préférer la location (élément du mode de vie), afin de faciliter notre mobilité géographique et professionnelle (élément du projet de vie).
La flèche inférieure illustre le fait que, pour garantir que ce renforcement soit positif, c-à-d que le mode de vie se rapproche de l'objectif que l'individu s'est déterminé, celui-ci doit piloter son mode de vie, c-à-d vérifier qu'il fait bien ce qu'il faut pour atteindre son objectif, et qu'il se dirige vers celui-ci à la vitesse souhaitée. Étendre et approfondir sa culture générale permet d'améliorer l'efficacité du pilotage (ce qui est précisément l'ambition raison de la philosophie PTS).
Mais la flèche du bas illustre également l'effet du hasard, comme par exemple une expérience inattendue qui modifie notre système de valeurs, et peut ainsi nous amener à redéfinir notre projet de vie, c-à-d ajuster voire transformer cette valeur objectif.
Un parcours qui élève
"Lift-off", 59s, 2017, © François Jortay
Certains férus de philosophie trouveront probablement incongru de parler d'alimentation et de gymnastique dans un traité de philosophie. Pourtant la science de la sagesse, telle que je la conçois, vise à rationaliser tous nos comportements afin de maximiser les chances de réussir notre projet de vie. Nous allons donc dans cette première section parler de régimes d'alimentation, pratique sportive, sommeil, relaxation et activité intellectuelle. Notons qu'un nombre croissant d'études scientifiques suggèrent que l'activité physique stimulerait les capacités cognitives [source].
2.1. NutritionFruits et légumes
L'alimentation doit être variée et équilibrée :
riches en nutriments : les aliments qui contiennent des nutriments essentiels tels que les vitamines, les minéraux et les antioxydants qui aident à maintenir un corps sain.
riches en fibres : les aliments qui contiennent des fibres alimentaires qui aident à maintenir un système digestif sain.
faibles en matières grasses : les aliments qui sont faibles en matières grasses saturées, en cholestérol et en calories qui contribuent à la santé cardiovasculaire et à la gestion du poids.
non transformés : les aliments qui sont peu transformés ou non transformés, car ils ont tendance à contenir moins d'additifs et de conservateurs qui peuvent être préjudiciables à la santé.
Voici ainsi une "liste des dix aliments les plus mentionnés dans les publications scientifiques pour leurs effets bénéfiques sur la santé" [source : ChatGPT, Mar. 2023 Version] :
Les baies (comme les myrtilles, les fraises, les framboises, etc.) : riches en antioxydants, en vitamines et en fibres, les baies sont souvent considérées comme des superaliments en raison de leurs nombreux bienfaits pour la santé.
Les noix (comme les amandes, les noix de cajou, les noix du Brésil, etc.) : riches en graisses saines, en protéines et en fibres, les noix ont été associées à une réduction du risque de maladies cardiaques, de diabète et de certains cancers.
Le poisson gras (comme le saumon, le thon, le maquereau, etc.) : riche en acides gras oméga-3, le poisson gras est associé à une réduction du risque de maladies cardiaques, de dépression et de démence.
Les légumes verts feuillus (comme les épinards, le chou frisé, la roquette, etc.) : riches en vitamines, en minéraux et en fibres, les légumes verts feuillus ont été associés à une réduction du risque de maladies cardiaques, de diabète et de certains cancers.
Les légumes crucifères (comme le brocoli, le chou-fleur, le chou de Bruxelles, etc.) : riches en composés phytochimiques, les légumes crucifères ont été associés à une réduction du risque de certains cancers, en particulier le cancer du sein, de la prostate et du poumon.
Les légumineuses (comme les pois chiches, les lentilles, les haricots, etc.) : riches en protéines végétales, en fibres et en minéraux, les légumineuses ont été associées à une réduction du risque de maladies cardiaques, de diabète et de certains cancers.
Les fruits à coque (comme les noix de pécan, les noix de macadamia, les noisettes, etc.) : riches en graisses saines, en protéines et en fibres, les fruits à coque ont été associés à une réduction du risque de maladies cardiaques et de diabète.
Les graines (comme les graines de lin, les graines de chia, les graines de tournesol, etc.) : riches en graisses saines, en fibres et en minéraux, les graines ont été associées à une réduction du risque de maladies cardiaques, de diabète et de certains cancers.
Les épices (comme le curcuma, le gingembre, le poivre de Cayenne, etc.) : riches en composés phytochimiques, les épices ont été associées à une réduction de l'inflammation, du risque de maladies cardiaques et de certains cancers.
Le thé vert : riche en antioxydants, le thé vert a été associé à une réduction du risque de maladies cardiaques, de diabète et de certains cancers.
Approfondir : clipedia-txt.net/biologie#nutrition
Grâce au progrès technologique, la production agricole à atteint un niveau permettant, théoriquement, de supprimer les risques de famine. Dans les pays les plus développés le niveau de revenus permet même de se nourrir au-delà du nécessaire, ce qui provoque du surpoids et des pathologies mortelles (diabète, maladies cardiovasculaires,...).
Une expérience réalisée sur des singes a montré qu'une restriction alimentaire non excessive prolonge leur durée de vie [source].
À cette évolution quantitative, s'ajoute une dimension qualitative : grâce au développement du commerce international, induit par le progrès technologique (moyen de transport, congélation, ...), nous avons aujourd’hui accès à une alimentation bien plus variée que par le passé. Cette évolution positive est cependant neutralisée par une détérioration qualitative des aliments, due à leur production industrielle. On constate par exemple que les fruits et légumes produits industriellement contiennent :
beaucoup moins de fibres et de substances actives (dont des vitamines) que dans les années 1950 (y compris dans la plupart des produits dits "bios") ;
Le jeûne pourrait donc constituer une réponse adaptative (partielle) à cette évolution, en termes quantitatifs (modération) et qualitatifs (repos et désintoxication). On peut distinguer deux modes d'application de ce jeûne : intermittent et prolongé.
Le jeûne et la science
Divers effets bénéfiques, dont thérapeutiques, sont attribués au jeûne. Cependant les avis scientifiques sont partagés. Les seules certitudes en la matière sont que le jeûne provoque (i) une perte de poids et (ii) des effets psychiques bénéfiques (notamment sur l'humeur et la vigilance), ce qui est déjà pas mal. Dans ces conditions le jeûne peut être considéré comme une pratique de bien-être mais pas thérapeutique.
Le jeûne intermittent est une méthode qui permet de rester en-dessous de son poids limite maximum (PLM).
Le poids limite maxium peut se calculer de deux façons équivalentes :
• femme : taille (cm) – 95 ; homme : taille (cm) – 90 ;
• femme : taille au dessus du mètre plus 5 ; homme : taille au dessus du mètre plus 10.
Ainsi le PLM d'une femme de 170 cm est de 75kg, et le PLM d'un homme de 180 cm est de 90kg .
N.B. Notre notion de PLM est moins stricte que le poids idéal recommandé par la plupart des méthodes de calcul ...
Une façon d'appliquer le jeûne intermittent :
1. se peser chaque jour, au lever du lit ;
2. lorsque vous atteignez ce poids limite, passez le repas du soir.
Une méthode alternative, ou complémentaire, consiste à pratiquer un jour de jeûne hebdomadaire (toujours le même, pour la prise d'habitude).
Repos. Notons que le jeûne intermittent (et donc récurent) présente un autre avantage : il permet au système digestif de se reposer. En effet, l'être humain, qui est le résultat d'une évolution de plusieurs millions d'années [source], a rarement vécu dans un environnement lui donnant la possibilité de se nourrir trois fois par jour, ni même chaque jour. Une question vient alors à l'esprit : notre système digestif est-il adapté à des conditions lui imposant de travailler 24h sur 24 ? Quoi qu'il en soit, il est hautement probable que laisser régulièrement le système digestif au repos soit bénéfique [source], notamment parce que la majeure partie de notre alimentation est industrielle.
Petit déj'. D'autre part n'hésitez pas à booster votre repas du matin, le très mal nommé "petit déjeuner", alors qu'il est physiologiquement le repas le plus important de la journée. Au niveau qualitatif, protégez-vous du conditionnement publicitaire des tartines chocolatées, qu'il faut remplacer par fruits+légumes+poisson/viande.
Ne prenez pas le petit déjeuner au lever du lit, mais après une gymnastique matinale d'au moins trente minutes, suivie d'une douche.
Le jeûne prolongé permet aux personnes en fort surpoids de descendre rapidement en dessous de leur poids limite maximum.
Un jour de jeûne provoque une perte de poids de 500g. Une personne en bonne santé et de moins de cinquante ans peut rester sans s'alimenter pendant quatre semaines sans que cela pose problème (sous condition d'apports en sucres lents et d'une hydratation suffisante). Cela représente donc une perte de poids de 14kg. L'ayant fait moi-même une fois, à l'âge de 40 ans, j'ai pu également constater que les effets psychiques sont impressionnants, en particulier sur le moral (effet anti-dépresseur) et les capacités cognitives (concentration et vitesse de réflexion). J'ai également constaté la disparition de mon asthme chronique dès les premiers jours de jeûne (mais qui est réapparu après le jeûne, ce qui confirme la thèse de toxicité de notre alimentation). Au delà d'un mois, même avec le complément de sucres lents, apparaissent des symptômes de sous alimentation : migraines, douleurs aux reins, perte de cheveux, etc. Dès l'apparition de ces signes, que vous envoie votre organisme, il faut arrêter le jeûne.
Mesures d'accompagnement (à respecter absolument) :
Conseils supplémentaires :
À noter enfin que si un régime d'amaigrissement est suivi par la reprise du régime alimentaire tel qu'il était avant, le poids perdu sera entièrement récupéré, et dans un laps de temps (nettement) plus court que la période d'amaigrissement. Pour se maintenir en dessous son poids limite, il faut (i) terminer chaque repas avant satiété; (ii) une alimentation variée et équilibrée; (iii) une activité physique régulière.
"Template", 3m42s, 2016, © François Jortay
Nous avons tous des points faibles au niveau physique, notamment raideur ou sensibilité au niveau de muscles et tendons. Leur acuité augmente avec l'intensité et fréquence de l'activité physique, ainsi qu'avec l'âge. Il est donc nécessaire de prévenir l'aggravation de ces points faibles. Pour ce faire, la gymnastique matinale est idéale (30 à 45 minutes) :
Terminer par un verre d'eau.
En raison de sa courte durée et de l'effort requis modéré, la gym du matin ne constitue pas une activité sportive, mais d'entretien et prévention.
L'activité physique non excessive est nécessaire pour entretenir le fonctionnement du corps et stimuler le psychisme (les effets anti-dépressifs de l'activité sportive sont biens connus des scientifiques).
Il est donc nécessaire d'avoir une activité physique régulière, non traumatisante, et suffisamment intense que pour transpirer pendant au moins trente minutes :
N.B. Ces fréquences et durées valent pour une personne souvent assise (travail de bureau). Les personnes ayant une activité plus physique pourront diminuer la fréquence par deux.
L'activité physique et anti-dépressive à la portée de tous : une heure de marche hebdomadaire en pleine nature [source]. Les personnes âgées s'aideront de deux bâtons de randonnée avec embout en caoutchouc.
Danse libre
La danse libre, seul ou en groupe, est une activité sportive et artistique (improvisation), dont les effets bénéfiques pour le corps (entretien des articulations) et l'esprit (effet anti-dépresseur) sont immenses.
Voici une façon très fructueuse de danser librement : commencer "à tâtons" tout en écoutant attentivement la musique (mélodie, rythme, variations, ...) ⇒ découvrir ou imaginer son discours ⇒ improviser sur ce discours. Concernant la gestuelle, faites n'importe quoi (l'imagination est sans limites, surtout quand elle est décomplexée !), mais faites-le bien c-à-d en adaptant votre chorégraphie aux variations rythmiques et mélodiques du discours musical.
Quelques remarques :
Vitesse. Une chose qu'il est très utile de comprendre – pour pouvoir l'appliquer – c'est que la vitesse de la danse ne doit pas nécessairement être identique à celle de la musique : ce qui importe c'est que la rythmique corresponde. Être capable de danser à diverses vitesses sur une même rythmique permet d'adapter vos capacités physiques à toutes les musiques. Il en résulte que des personnes de tous âges peuvent danser sur un même style de musique !
La même remarque vaut pour l'ampleur des mouvements : sur une même rythmique on peur danser en mouvements amples ou au contraire minimalistes. Entraînez-vous !
Fred astaire à l'âge de 71 ans...
Prévention des traumatismes
Sont traumatisantes toutes les activités asymétriques (football, tennis, hockey, golf, ...) ou exercées en compétition. Sont non traumatisantes toutes les activités symétriques (danse libre, natation, marche, vélo, jogging ...) exercées de façon non compétitive et alternée (une activité d'intérieur : danse libre, natation + une activité de plein air : marche, vélo, jogging, ...).
Pour prévenir les problèmes musculaires et tendineux (i) précéder la séance sportive par l'échauffement des articulations, et l'étirement des muscles et tendons (doucement et en décontraction) ; (ii) terminer la séance sportive par de nouveaux étirements ; (iii) boire un verre d'eau avant et après l'activité.
On sait aujourd'hui que la fonction du sommeil n'est pas seulement le repos du corps et de l'esprit. Il est également une source de créativité intellectuelle. L'expression "la nuit porte conseille" ne vient pas de rien : tous les chercheurs constatent régulièrement que des solutions à des problèmes complexes leur apparaissent au petit matin.
La qualité du sommeil est donc primordiale. Voici quelques principes de base pour un sommeil de qualité :
Un moyen très efficace de dégager le nez, lorsque vous éternuez, est de le faire en fermant la bouche, de sorte que la (considérable) pression d'expulsion va être intégralement propulsée par le nez. Si vous n'avez pas le temps de placer un mouchoir devant le nez, utilisez votre main. Cette méthode présente un autre avantage : elle est bien plus hygiénique pour votre entourage ...
Après la gymnastique du corps, celle de l'esprit. Ne ratez pas les occasions d'utiliser vos facultés de calcul, mémorisation, et invention, afin de ne pas les perdre (action quantitative) et de les améliorer (action qualitative) :
calcul : lorsqu'on est amené à faire des calculs simples (addition/soustraction, multiplication/division) commencer systématiquement par le faire mentalement, puis vérifier avec la machine ;
Si le temps vous manque, prenez-le sur le temps de télévision. Et pour cela la meilleure façon est de bannir la présence de toute télévision dans le domicile : cette problématique, très sous-estimée voire méconnue, sera développée infra dans la section #homo-œconomicus.
Commençons par rappeler ce principe fondamental : il n'y a relaxation que si celle-ci est à la fois physique et psychique.
Il est donc utile de préciser ces deux notions :
Décontractant, stimulant de l'activité psychique, anti-dépresseur, anti-douleur, ... les propriétés bénéfiques de la relaxation sont de mieux en mieux connues des scientifiques [source1, source2]. Par une pratique quotidienne votre maîtrise de la relaxation se développera, ainsi que ses effets bienfaisants.
Personnellement je complète ma gym matinale par dix minutes de relaxation.
Voici la technique que j'applique :
Maîtrise : on peut progresser sans fin dans la maîtrise difficile de la méditation :
Il vous est sans doute déjà arrivé, alors que la fringale vous avait poussé à dévorer un met délicieux, de réaliser une fois celui-ci ingurgité que vous n'en avez absolument pas profité, car vous étiez perdu dans d'autres pensées (négatives ou positives). Vous n'en avez d'ailleurs gardé aucun souvenir malgré que cet événement vient juste de se produire ! Mais en outre, ayant mangé très vite, beaucoup trop vite, vous digérez mal. Ainsi ce qui aurait pu être un moment de plaisir et de repos s'est transformé en son contraire ...
Remontons le temps de quelques minutes : vous êtes assis à la table à manger (ou pire, à votre bureau) et vous vous apprêtez à briser votre fringale. Vous êtes assis au bord de la chaise, peut-être même un peu de travers. Pourquoi cette position bancale ? Vous ne le savez pas car vous n'en êtes pas vraiment conscient. Cette position inconsciente est le résultat d'automatismes conditionnés qui vous enjoignent : « attention, ce moment doit être le plus bref possible car le travail attend ! ». Vous êtes en tension, vous êtes ... mal parti. Stop ! Asseyez-vous correctement devant la table à manger. Observez votre plat. Inspirez et ... relâchez. Une sensation agréable de détente vous envahi. Alors vous recommencez, lentement, doucement : inspiration puis relâchement. Ensuite vous décidez de déguster vraiment, lentement, doucement. Vous faites durer la perception du goût et de la texture des aliments, en mâchant jusqu'à liquéfaction, pour un plaisir maximum et une digestion optimale.
J'entends par pleine conscience « la capacité à ne pas se laisser distraire par des pensées, pour ainsi se concentrer pleinement sur l'activité en cours ». Cette concentration accrue a pour effet d'augmenter la satisfaction du moment présent et la productivité du travail.
Travail et décontraction. S'alimenter est un travail, et comme tout travail, il est d'autant mieux réalisé qu'il se fait en décontraction maximale. Ainsi les sportifs de haut niveau apprennent à ne solliciter que les muscles essentiels tout en décontractant les autres.
On pourra objecter qu'il est utile de pouvoir concentrer son attention à autre chose que l'acte présent, par exemple réfléchir à la solution d'un problème en marchant dans la forêt. Peut-être, mais rappelons-nous ces deux principes scientifiques fondamentaux : (i) physique : on ne peut créer ni détruire de la matière ou de l'énergie, mais seulement la transformer en une autre forme de matière ou d'énergie (premier principe de la thermodynamique) ; (ii) mathématique : on ne peut maximiser simultanément deux fonctions (en toute généralité). Ainsi si je marche dans la forêt en pensant à la résolution d'un problème je vais beaucoup moins profiter du paysage et du plaisir de marcher en pleine nature : ce que je gagne d'un côté je le perds de l'autre. La conclusion n'est peut-être pas qu'il faut réfléchir uniquement assis à son bureau, et que la marche en forêt doit se faire nécessairement en pleine conscience. Mais il est par contre certain que lorsqu'on souhaite se balader en forêt en pleine conscience, il faut être capable de le faire. Or (i) pour être capable il faut pratiquer, et (ii) toute capacité peut s'améliorer sans fin !
C'est pourquoi il importe de pratiquer la pleine conscience régulièrement, en n'importe quel lieu, moment ou circonstance. Parmi ces circonstances les séances de méditations (cf. supra #relaxation) permettent de se mettre dans des conditions idéales pour pratiquer la pleine conscience (lieu, position du corps, ...).
Appliquer la pleine conscience ne doit donc pas être un acte permanent mais récurrent, et à un rythme suffisant pour pouvoir progresser dans cette pratique pas aisée. Le lecteur comprendra ici que l'omniprésence sonore de la TV dans le domicile et la permanence du smartphone connecté dans la poche sont incompatibles avec la pleine conscience librement choisie. Il ne s'agit pas de bannir ces technologies mais bien leur omniprésence. La pratique de la pleine conscience est incompatible avec la présence d'une TV, d'un GSM ou d'un ordinateur allumés.
Perception de la pleine conscience. Lorsque vous marchez en rue en pleine conscience, des signes vous indiquent si vous êtes bien en pleine conscience : vous percevez tout ce qui se passe autour de vous et en vous, mais sans focaliser sur un fait particulier. Plus vous prenez conscience de votre respiration – ce qui a pour effet de l'approfondir et de la ralentir – plus votre marche devient plus lente et est synchronisée avec votre respiration (NB : ne prenez pas les signes de la PC pour la PC elle-même).Notre état d'esprit, c-à-d notre disposition psychique par rapport au reste du monde ("tout moins je") détermine notre capacité à interagir efficacement avec lui.
Nous avons identifié ci-dessous une dizaine de points dont la prise de conscience permet d'améliorer notre état d'esprit, et ainsi nos performances :
Réalisme. Le monde n'est pas, et ne sera jamais parfait.
Optimisme. Critiquer ne produit généralement que des réactions négatives. Il est plus rationnel de concentrer son énergie et son temps à la réalisation de solutions.
La problématique optimisme/pessimisme est cependant plus complexe que ne le suggère l'affirmation ci-dessus. C'est pourquoi elle sera développée plus loin dans cet article.
Coups durs. Chaque coup dur qui nous arrive présente des opportunités, qui sont autant de germes imprévus, nous bousculant hors de notre zone de confort. Cela est vrai pour tous les changements (généralement imprévus).
Présent. Ressasser le passé ne sert à rien (mais il est utile de le connaître), et se projeter trop dans l'avenir c'est généralement se tromper. Vivre au temps présent c'est agir dans le concret pour construire : améliorer (qualitatif) et développer (quantitatif).
Temps. Il faut savoir attendre, donner du temps au temps. Rien n'est immuable, tout se transforme, les individus et les groupes qu'ils constituent. Ces changements sont autant de germes d'opportunités.
Dérision. Ne pas prendre la vie trop au sérieux.
Capacités. Connaître ses faiblesses, afin de ne pas s'engager dans des voies qui nous y confrontent. Il faut se fixer des objectifs que l'on peut atteindre sans trop de difficultés.
Croyance. En limitant nos croyances nous ouvrons le champ des possibles. Il s'agit de trouver l'équilibre le plus productif entre doute et croyance.
Confiance. Avoir confiance en soi (sans se sentir supérieur) facilite l'action et la relation. La confiance en soi se construit par l'amélioration (qualitatif) et le développement (quantitatif) régulier d'un savoir pratique.
En lisant ces points vous avez certainement identifié certains des points forts et faibles de votre personne. Vous avez ainsi augmenté votre connaissance de vous-même, ce qui constitue une base nécessaire pour aller plus loin dans votre évolution vers le mieux.
Certaines personnes ont une propension naturelle (souvent inconsciente) à l'optimisme, et d'autres au pessimisme. Il est important d'identifier auquel de ces deux profils nous appartenons car il détermine considérablement notre comportement ainsi que celui d'autrui à notre égard.
À priori nous ne choisissons pas ce profil, du moins dans la mesure où il est le résultat de nos expériences, heureuses et malheureuses, ainsi que (probablement) de nos gènes. Cependant les gènes et le vécu ne sont pas les seuls facteurs déterminant le profil psychologique. Celui-ci est relativement malléable : nous sommes tous influençables, par autrui (notamment via les médias de masse) mais aussi par nous-même. Dans un cas comme dans l'autre la conscience de ces influences réelles ou potentielles est primordiale. Elle est en effet une condition nécessaire sans laquelle nous ne pouvons maximiser les influences positives et minimiser les négatives, relativement à notre environnement. Il n'est pas possible de gérer efficacement une situation sans l'avoir préalablement identifiée puis analysée.
Rappelons d'autre part que, contrairement à une croyance très répandue, l'optimisme n'est pas positif en soi, pas plus que le pessimisme ne serait négatif par essence. En effet, dans certains contextes l'optimisme béat peut s'avérer dangereux, et le pessimisme réaliste être une condition nécessaire au progrès. En voici deux exemples :
Il ne s'agit donc pas, par principe, de maximiser l'optimisme et minimiser le pessimisme, mais de trouver l'équilibre optimal, relativement au contexte dans lequel nous vivons. D'autre part nous sommes "condamnés" à préférer l'optimisme au pessimisme, et partant, à l'approche constructive sur l'approche critique.
J'ai ajouté cette section après avoir constaté chez beaucoup de gens, me semble-t-il, une propension à nier la réalité du progrès (ou à le ressentir plutôt comme une régression), et à voir dans l'ego une source exclusive de nuisances. Il faudrait donc, selon cette vision de la société et de l'individu, fuir l'illusion du progrès, et inhiber notre ego : "je" serait insignifiant en tant qu'individualité isolée (voire n'existerait pas !), et ne ferait sens qu'en tant que lien avec autrui.
Je partage l'extension de l'individu à la dimension du lien avec son environnement, mais pas cette perception négative de l'individu et du progrès. Certains faits suggèrent que ces deux notions sont liées dans une dynamique à haut potentiel.
La réalité d'un progrès, au sens d'évolution vers un mieux quantitatif et/ou qualitatif, est pourtant flagrante dans notre travail individuel : au plus je peins de tableaux, mieux (qualitatif) et plus vite (quantitatif) je les réalise. Certes, l'on peut discuter sur la question de savoir s'il s'agit réellement d'un progrès, c-à-d une évolution vers un mieux objectif, ou simplement une transformation vers un mieux ou un pire subjectifs. Mais cela ne vaut que pour l'aspect qualitatif, car le quantitatif est quant à lui mesurable de façon objective. Et là on constate bien que la productivité augmente généralement avec la pratique.
Je vois plutôt l'ego comme une énergie spirituelle, qu'il importe de maîtriser, pour la canaliser vers des actions constructives et bienveillantes. Sinon, cette énergie s'exprimera de façon non contrôlée, pour le meilleur comme pour le pire, pour nous-même et nos proches. Par conséquent, inhiber (taire) notre égo plutôt que l'instrumentaliser avec maîtrise, n'est-ce pas noircir la nature humaine, et renoncer à une de ses riches potentialités ?
La science physique, et en particulier les premier et second principes de la thermodynamique, nous disent que matière et énergie ne peuvent être créés ni détruits, mais seulement transformés d'une forme en une autre. De plus, cette transformation est systématiquement accompagnée d'une dégradation qualitative de l'énergie sous forme de chaleur, produite par les forces de frottement [approfondir]. Alors, effectivement, à priori, on pourrait déduire de ces deux principes, un caractère illusoire de la notion de progrès.
Mais il s'agit là des sciences "de la nature", encore dites "exactes" ou "dures", alors que les sciences "humaines" sont qualifiées de "molles" en raison de leur extrême complexité. L'analogie entre énergies psychiques et énergies physiques est-elle pertinente ? N'y a-t-il pas une réalité non encore découverte dans le monde psychique ?
On touche la des questions aussi complexes que passionnantes. Je tente de débroussailler le terrain dans un article intitulé "Travail et valeur".
Force est de constater chez l'humain une forte propension, généralement inconsciente, à élever ses croyances au statut d'évidences. Cette absence de doute concernant la pertinence de nos croyances, induit une rigidité comportementale, une difficulté à nous adapter à la réalité, et à évoluer.
Bien sûr on ne peut vivre en permanence dans le doute, car cela inhiberait nos capacités d'action. Il faut donc trouver le juste arbitrage entre doute et confiance. C'est un exercice difficile, antagoniste, mais nécessaire pour maximiser nos capacités à réussir un projet de vie. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'il faut cultiver le doute, mais au moins l'entretenir, préserver dans notre cerveau un petit espace où clignote en permanence le message « Et si je me trompais ...? ». Cultivons donc la confiance, tout en préservant le doute.
Ainsi dans mes travaux sur l'allocation universelle et la démocratie directe, je consacre systématiquement un chapitre intitulé "Critique". Dès que l'on m'oppose une critique pertinente concernant ces thématiques, je la mentionne ... et y réponds de façon constructive et, je l'espère, sincère.
Cette pratique du doute, si elle n'est pas qu'une posture, nous conduira parfois à abandonner une voie dans laquelle nous nous sommes engagé, afin de réallouer le temps et l'énergie que nous lui consacrions, vers une autre activité plus prometteuse (cf. les notions de coûts irrécupérable et de coût d'opportunité en économie). Il s'agit donc de neutraliser la propension – connue sous le nom "d'effet d'engagement" – consistant à persister dans une voie non pertinente, pour la raison que nous y avons investi beaucoup de ressources (temps, travail, argent, ...).
L'effet d'engagement peut être dû à plusieurs raisons, dont le désir de ne pas gaspiller les efforts déjà investis, la crainte d'une perte de statut, le refus de l'échec, ou encore la croyance que les résultats souhaités seront finalement atteints si l'on continue à travailler dur. Cependant, cette tendance peut également avoir des effets négatifs sur la productivité et le bien-être général [approfondir].
Le modèle HEXACO [source] identifie six types de traits de personnalité ("facteurs"), chaque type étant composé de quatre traits ("facettes") :
Toute taxinomie est par définition réductrice par rapport à l'infinie complexité de la nature en général (physique, biologie, ...) et de la nature humaine en particulier (psychologie, sociologie, ...). La lecture de cette liste peut néanmoins nous aider à mieux cerner notre personnalité et celle de nos proches (parents, collègues, amis).
Mieux se connaître nous permet de prendre conscience :
Deux faits qu'il importe d'avoir à l'esprit :
Le graphe ci-contre illustre le fait que, dans une relation (professionnelle, amoureuse, ...) entre deux personnes, il importe que chacun ne se laisse pas "bouffer" par l'autre ... et ne bouffe pas l'autre. Pour ce faire, il importe d'être à la fois à l'écoute de soi (suis-je opprimé ?) et de faire preuve d'empathie à l'égard de l'autre (suis-je oppressant ?).
Notons que l'empathie ne se limite à "être à l'écoute de l'autre", car celui-ci ne s'exprime pas nécessairement, et s'il le fait ce peut-être de façon ambiguë. Il importe donc également de deviner le ressenti d'autrui. Et pour ce faire deux méthodes complémentaires consistent à :
Bienveillance. Ce n'est pas seulement être reconnaissant et généreux, c'est aussi refuser de nuire à autrui.
Empathie. Comment réagirais-je si cette personne se comportait envers moi comme moi je me comporte envers elle ? Quels sont ses objectifs et contraintes ?
Sourire. Le sourire est communicatif.
Assumer. Il est facile de rejeter la responsabilité sur autrui, plutôt que de regarder notre part de responsabilité dans ce qui nous arrive.
Soi. Savoir dire non. Être conscient de notre propension à calquer nos opinions sur celles d'autrui (surtout lorsque "autrui" est nombreux et/ou fort/éclatant).
Avoir raison sur un sujet de débat n'implique pas en soi que nous participons sainement à ce débat. Le fait que nous sommes convaincu (à tort ou à raison) d'avoir raison peut même nous conduire subrepticement à nous comporter de façon inappropriée. Cela est dommageable non seulement parce que ce faisant nous blessons généralement nos contradicteurs, mais aussi parce ce faisant même les personnes qui nous étaient favorables ne nous écoutent/lisent plus.
Pour neutraliser ce côté sombre de nous même il importe d'analyser nos réelles motivations : voulons-nous contribuer efficacement au débat/projet, ou sommes nous guidés par des pulsions aussi malsaines qu'inconscientes : "chercher la petite bête" et la confrontation pas pur plaisir, avoir raison à tout prix pour flatter notre ego, ou encore "être aux manettes" ? Si c'est effectivement le cas il y a intérêt à s'en rendre compte car les autres, eux, s'en rende généralement compte très vite (nous concernant) : on se retrouve alors isolé sans comprendre pourquoi (ce qui rend la situation encore plus pénible). La question fondamentale est ici : suis-je plutôt une personne qui donne ou une personne qui prend ?
Maintenant changeons de rôle : quelle attitude adopter face à un individu tel que celui ci-dessus, lorsque son comportement nous pose problème (par exemple sur le lieu de travail) ? Il convient de procéder en deux étapes :
N.B. Le but de cette étape est d'éviter de devoir passer à la suivante : il s'agit d'essayer de comprendre avant d'essayer d'être compris.
Ne répondez jamais de façon inappropriée même si l'autre le fait : comprenez que plus votre ton est tempéré plus vous serez en mesure d'exprimer des choses difficilement assimilables par l'autre, et inversement.
La capacité à gérer efficacement les problématiques relationnelles que nous venons de traiter est appelée "intelligence relationnelle" (IR).
Une IR élevée favorise la capacité d'un individu à réaliser efficacement son projet de vie. Un élément déterminant de cette dynamique est le réseau relationnel (le "carnet d'adresses") que l'individu est en mesure de développer et exploiter : plus ce réseau est étendu et composé de personnes utiles, plus il sera source d'opportunités.
La flatterie et la capacité à simuler une relation d'amitié favorisent certes le développement d'un réseau relationnel. Cependant cet opportunisme n'est ni suffisant ni même nécessaire (dieu merci) : ce qui est déterminant, c'est votre capacité à conclure des échanges de biens ou services – marchands ou non – avec les membres de votre réseau.
.1. Consommateur
.2. Producteur
Depuis le début de l'ère industrielle, la technologie n'a cesse de prendre une part de plus en plus importante dans notre vie. Mais toutes les applications technologiques ne sont pas pertinentes : certaines ont plus d'inconvénients que d'avantages, de sorte que nous devrions nous en protéger :
la voiture pollue, rend agressif, coûte cher ;
le smartphone et la télévision accaparent une partie considérable de notre temps libre, nous induisent à certains modes de consommation, et inculque par les "informations" et les "divertissements" une version partisane et biaisée (souvent catastrophiste & anxiogène) de la réalité ; leur prégnance spatiale et temporelle est considérable :
Le côté sombre de certaines technologies de la "communication" (2 min.)
Il importe certes de ne pas rejeter le progrès technologique par principe, mais de ne pas non plus le voir favorablement par principe. La comparaison des différents stades de l'évolution des terminaux informationnels (TV ⇒ ordinateur portable ⇒ smartphone) permet d'illustrer ce principe de sens critique. Il y a une évidente différence qualitative entre ces types de terminaux : télévision et smartphone sont essentiellement des terminaux (l'un très grand, l'autre très petit) de consommation (notamment de jeux vidéos, dont le contenu idéologique est considérablement sous-estimé) tandis que le portable est plus un terminal de production (professionnelle et privée).
Chronophages. Le temps considérable gagné en bannissant la télévision et en remplaçant le smartphone par un gsm basique – soit plusieurs heures par jour (!) selon diverses études – pourra être plus utilement consacré à :
Conclusion. Un bon critère pour séparer bonnes et mauvaises applications technologiques : les mauvaises incitent à la paresse et enferment dans l'addiction consumériste, tandis que les bonnes améliorent notre productivité.
Nous entendons par "maîtrise individuelle de la production" la maîtrise individuelle des techniques de production de biens et services, marchands et non marchands.
Nous entendons par "activité non marchande" toute activité de production dont les producteurs (organisations ou individus) fournissent des biens et services (collectifs ou individuels) sans but de lucre c-à-d gratuitement ou à des prix non significatifs.
Les activités non marchandes se développent avec l'avènement progressif de l'allocation universelle. L'activité politique dans le cadre de la démocratie directe à venir pourrait constituer une partie importante des activités non marchandes de "service collectif".
C'est une lourde erreur que de choisir une activité en fonction de ce qu'elle est supposée rapporter financièrement. Il est bien plus rationnel de préférer une activité qui nous passionne. En effet, le but de la vie c'est le bonheur, or la richesse ne peut y conduire que si elle a été acquise par le plaisir de travailler : si vous n'éprouvez pas de plaisir à travailler vous ne serez pas motivé, donc ni très compétent ni très productif, donc pas très riche, ni matériellement ni psychiquement ...
C'est pourquoi notre parcours de vie personnel doit être guidé non par l'accumulation de richesses matérielles mais par la maîtrise d'une activité passionnante. C'est le secret du bonheur.
Déterminez donc d'abord votre activité professionnelle rêvée, avant de penser à la formation et la recherche d'un emploi ou le lancement de votre entreprise.
Mises à part les professions réglementées (comme médecin ou banquier) être titulaire d'un diplôme n'est pas indispensable. Par contre une formation – éventuellement sous la forme d'auto-formation – est évidemment indispensable : une formation de base pour le départ, et puis la formation continue c-à-d tout au long de la vie.
Pourquoi les diplômes n’intéressent plus (autant) les recruteurs (3 min. - 2010)
Il peut s'avérer nécessaire dans certains cas (notamment les professions réglementées) de se consacrer exclusivement, pendant une certaine période, à une formation spécifique de base (mais en ne perdant pas de vue qu'il ne s'agit que d'une base pour un départ spécifique).
Il importe de combiner formation théorique et formation pratique. La voie traditionnelle consiste à commencer par une formation de l'enseignement supérieur. Pour trouver des instituts de formation dans votre ville tapez "formations votreVille" dans la barre de recherche de votre navigateur.
Il existe de nombreuses formations gratuites (de quelques jours à plusieurs mois) pour les chômeurs : tapez "formations gratuites votreVille" dans la barre de recherche de votre navigateur.
Métiers manuels : le compagnonnage
Les personnes qui souhaitent se former dans des métiers manuels seront bien inspirées en choisissant la voie du compagnonnage, généralement considéré comme "la formule 1" de la formation en matière de métiers manuels . Comme le souligne l'UNESCO, le compagnonnage c'est une philosophie d'apprentissage et de vie professionnelle, fondée sur la solidarité, la qualité et la culture locale [source]. Voir les formations proposées par les compagnons-du-devoir.com
Le compagnonnage, réseau de transmission des savoirs et des identités par le métier (9 min. - 2017)
Synonymes : formation en alternance, formation permanente. La science et les technologies, et partant les modes de travail et de production, ont atteint un vitesse d'innovation telle que le paradigme "étudier puis travailler" doit être remplacé par le principe de formation continue, sans quoi l'on est rapidement dépassé et déclassé (généralement par des individus plus jeunes).
Cela implique que la formation doit être une démarche :
Auto-apprentissage par la pratique. La formation continue peut être autonome, en se formant par la lecture d'articles et vidéos sur Internet, dans le cadre de réalisations concrètes.
Enfin, quelle que soit votre activité, il importe d'avoir de solides bases en technologies de l'information. Voir notre programme d'auto-apprentissage par la pratique.
Cette praxis productive ne doit pas être confondue avec la praxis consumériste, liée au technologisme et à l'info-addiction.
Nous entendons par "technologisme" l'utilisation d'une technologie malgré que son ratio avantage/inconvénient soit inférieur à 1. Le technologisme est généralement le fruit d'un conditionnement médiatique, dont la publicité.
Le phénomène d'info-addiction – c-à-d l'addiction (ou encore "dépendance") à l'information – est composé de deux faces :
Nous appelons "info-dépendantes" les personnes sujettes à l'info-addiction.
Une caractéristique importante de ce phénomène est qu'on ne peut véritablement réaliser l'ampleur des effets psychiques de l'info-addiction induite par la TV et le smartphone ... qu'après s'en être libéré.
Il y a deux obstacles à franchir pour réaliser cette libération :
L'info-addiction du consommateur est l'addiction à la consommation "d'informations" à tout instant (quotidiennement voire en temps réel) et de toutes sortes (non sélection). Elle crée une addiction psychique comparable à celle dont souffrent les personnes dépendantes de l'alcool ou de la cocaïne. Cette dépendance a pour particularité d'être entretenue voire exacerbée par ses effets nuisibles, ce qui fait de l'info-addiction un phénomène auto-destructeur.
Il y a même possibilité d'intoxication collective (parfaitement illustrée par le covidisme), opérant par les deux extrémités du canal informationnel :
L'addiction à "l'info" est ainsi liée à l'addiction à l'objet qui en est le vecteur. On pourrait donc parler de média-addiction ou de média-dépendance. Nous utilisons cependant ce dernier terme pour décrire la situation des producteurs d'information (cf. section suivante).
Les traits de l'info-addiction sont le catastrophisme, l'immédiateté, la résonance, l'intériorisation et l'enfermement :
Message médiatique dominant
Les messages propagés par les entreprises "d'information" (TV, radio, presse écrite) sont certes parfois traités par la comparaison de différents points de vue, ce qui donne l'illusion de neutralité. Mais dans la répétition quotidienne d'un même thème, l'un des points de vue peut-être présenté plus souvent et sous un jour plus favorable (propagande positive) ou défavorable (propagande négative), ce qui en fait le message médiatique dominant (MMD) de la thématique traitée.
Les messages non dominants servent de caution aux messages dominants. Par les premiers l'entreprise "d'information" produit sa réputation, tandis que par les seconds elle la consomme (propagande). Ainsi des scientifiques servent de caution aux messages médiatiques dominant, en leur opposant sur les plateaux TV une "contradiction" de qualité généralement médiocre, et dont ils savent qu'elle n'est de toute façon pas médiatisée en proportion dominante.
Au niveau psychologique les médias "d'information" sont un substitut à l'autorité parentale. Il importe de s'émanciper de l'une comme de l'autre.
Hypnose médiatique ? La section "Sécurité de l'hypnose" d'un rapport de l'INSERM intitulé "Évaluation de l’efficacité de la pratique de l’hypnose", mentionne que « La revue de la littérature n’a pas permis d’identifier de description de cas clinique ni d’étude prospective s’intéressant à la sécurité de l’hypnose (!). Nous présenterons donc uniquement les données de sécurité rapportées par les essais et revues présentés dans la première partie concernant l’évaluation de l’efficacité » [source]. Ce désintérêt scientifique pour les potentiels effets nuisibles de l'hypnose (laquelle est pratiquée en milieu hospitalier), est d'autant plus inquiétant qu'un phénomène illustre pourtant la puissance de l'hypnose : lorsque l'on demande, à des personnes qui ont été hypnotisées, de commenter l'enregistrement vidéo de leur comportement durant la séance d'hypnose, certains de ces sujets parlent d'eux à la troisième personne, comme s'il s'agissait d'une autre personne ... [source, p.4 cas 2].
Médias vs réseaux sociaux : qui dit la vérité (1 min. - 2020)
L'avênement du climatisme puis du covidisme n'aurait pas été possible sans l'exploitation du phénomène d'info-addiction du consommateur, mais aussi du producteur. Pour le comprendre revenons à la notion de message médiatique dominant. Nous avons vu que les messages non dominants servent de caution aux messages dominants : par les premiers l'entreprise "d'information" produit sa réputation tandis que par les seconds elle la consomme (propagande).
Pour illustrer ce phénomène d'info-addiction des producteurs d'informations de terrain et de libre pensée, prenons le contexte du covidisme. Plutôt que de publier une "carte blanche" accordée par la presse écrite , ou de formuler sur un plateau TV un message qui sera présenté comme non dominant, les scientifiques libres feraient mieux de s'exprimer via leur propre site web. Comprenons bien qu'en fournissant les entreprises "d'information" la matière dont elles ont besoin pour produire leur propre réputation, nous leurs fournissons le potentiel pour la consommer c-à-d pour produire de la propagande [exemple]. Moins il y aura de "collaborationnistes", plus l'audience des entreprises "d'information" diminuera et plus celle des sites et chaînes individuelles augmentera.
Dans la démocratie directe que nous proposons, chaque citoyen disposerait d'une adresse email officielle et d'un site Internet officiel équipé d'un forum. Ces services seraient fournis gratuitement et sans publicité par des entreprises publiques gérées en coopératives publiques.
L'hygiène numérique vise à maximiser notre émancipation et autonomie dans nos échanges via les réseaux électroniques. Nous devrions l'appliquer dans notre mode de vie, au même titre que la pratique régulière d'une activité physique.
En voici les principes élémentaires :
Pour communiquer sur Internet, préférez le couple email & site web (NB : à nom de domaine propre : identifiant@monsite.net, www.monsite.net). Pour apprendre à créer votre propre adresse email, site web et nom de domaine : democratiedirecte.net/citoyennete-numerique.
Chronophagie. Ne consultez votre messagerie qu'un nombre limité de fois par jour (maximum trois fois). Pour apprendre à gérer quantitativement et qualitativement votre messagerie : democratiedirecte.net/citoyennete-numerique#messagerie.
On notera que cette chronophagie s'accompagne généralement d'un comportement asocial, par la perte du contact visuel et attentionnel par rapport à l'entourage immédiat. D'autre part, la surcharge informationnelle, ou infobésité, provoque une modification des structures cognitives sous la forme d’une baisse durable des capacités de concentration, de traitement de l’information, et de mémorisation [source].
Ordinateur. Libérez votre ordinateur, c-à-d remplacez le système d'exploitation et tous les autres programmes par une suite de logiciel libres (comment faire : linux-debian.net ).
Sécurisation. Connaissez et appliquez les principes élémentaires pour sécuriser votre ordinateur : linux-debian.net/utiliser#securisation.
Privé. Si vous êtes salarié(e) et que vous disposez d'un portable appartenant à votre employeur, ne l'utilisez pas à des fins privées, car des collègues travaillant au département informatique sont en mesure de consulter l'enregistrement des sites que vous visitez et des courriels que vous échangez (NB : ces collègues peuvent agir ainsi par ordre de la hiérarchie, aussi bien que de leur propre initiative ...). Pour votre usage privé, veillez donc à disposer de votre propre ordinateur et de votre propre adresse email.
Information. Préférez vous informer directement auprès des sources originelles (en vous abonnant à leur infolettre), plutôt qu'en passant par l'intermédiaire d'entreprises "d'information" ou de réseaux sociaux. D'autre part, ne rejetez pas le médium textuel au profit exclusif du langage vidéo, qui rend difficile la lecture non séquentielle, et donc l'analyse. Le langage vidéo favorise certes la perception intuitive, mais également émotionnelle, ce qui est parfait pour l'art, mais peut conduire à des dérives et abus dans les messages informationnels ou scientifiques.
Info-addiction et surestimation de soi
Pour se libérer de l'info-addiction il faut comprendre à quel point est présomptueux le raisonnement suivant : « Je suis conscient que globalement la télévision influence négativement les capacités cognitives, mais contrairement au reste de la population, moi je suis capable de "faire le tri" ». Je ne m'étonne donc pas de constater chez la plupart des universitaires une forte propension à l'info-addiction : aveuglés par la croyance en leur intelligence, ils surestimeraient leur capacité à ne pas se laisser emporter par cette addiction.
Le cas des universitaires est en outre aggravé par le fait que, pour maximiser ses chances de réussite dans les études, il est préférable de ne pas critiquer la matière, car cela coûte du temps et est risqué. L'enseignement universitaire est ainsi un apprentissage de la soumission, d'autant plus pernicieux qu'il est implicite voire inconscient.
Nous avons avons souvent tendance à considérer spiritualisme et matérialisme comme deux incompatibles conceptions de la vie. Pourtant, il n'est pas difficile de décrire des cas où l'un et l'autre peuvent se renforcer, dans ce qu'on appelle une "boucle de rétroaction".
Cependant celle-ci n'est pas nécessairement bénéfique ou négative en soi : le renforcement peut concerner une conception bénéfique ou nuisible, du spiritualisme, comme du matérialisme.
Ainsi les renforcements suivants entre spiritualisme et matérialisme sont des renforcements positifs, mais dont la version négative est facilement formulable (le lecteur est invité à faire ce rapide exercice) :
Voici d'autres exemples, cette fois en mode négatif, en raison de conceptions biaisées du matérialisme comme du spiritualisme :
Le mode de vie minimaliste – ou "vie simple" – est fondé sur la sobriété, et repose sur la prise de conscience des effets nuisibles de la possession d'objets superflus (vêtements superflus, meubles superflus, machines superflues, ...)
Parmi les effets nuisibles il y a bien sûr l'impact sur l'environnement (pollution de production et consommation), mais aussi de graves conséquences sur le temps libre et le stress des individus, car ces objets :
Comment organiser son déménagement : gestion-demenagement
Cette stratégie de minimisation du poids psychique, social et environnemental des choses concerne aussi les choses digitales. Ainsi la télévision, le smartphone, et les réseaux sociaux à publicité provoquent l'addiction numérique, et son corrélat, l'info-addiction. On bannira donc la télévision, on remplacera le smartphone par un gsm basique, et l'on communiquera par courriel et sites web propres plutôt que par réseaux sociaux (cf. citoyenneté numérique). Ce sont là autant de principes élémentaires d'hygiène numérique.
C'est bien la publicité de la télévision et des réseaux sociaux qui nous conditionne à consommer des produits ou services superflus, malgré leur nuisibilité. Et cette publicité est d'autant plus prégnante que nous nous y habituons (l'habitude inhibe le sens critique).
Mon expérience de la vie simple
Je vis avec un budget de 1.600 euros/mois (avec un loyer à seulement 600 euros/mois). Je ne possède ni immeuble, ni terrain, ni véhicule, ni lave-vaisselle, ni lave-linge, ni TV, ni smartphone (l'ensemble de mes meubles peut tenir dans une fourgonnette). Je ne prends jamais l'avion, et ne pratique ni les vacances ni le tourisme (PS : je prends souvent du repos, mais à petites doses, et je voyage également, mais pour d'autres raisons que le tourisme).
Quiconque milite pour le climat et l'environnement en invoquant une urgence vitale, mais sans faire de même que ci-dessus, devrait se poser des questions sur la concordance entre ses paroles et ses actes ...
Je n'ai jamais été aussi serein, productif et utile à la société que depuis que je pratique la vie simple. La raison en est que la vie simple permet le travail libre.
On voit bien ici la relation entre mode de vie (minimaliste) et projet de vie (concrétisé dans le travail libre).
Lorsque les individus s'organisent collectivement ils sont en mesure de démultiplier leurs capacités physiques et cognitives. C'est l'effet d'émergence, par lequel "le tout est plus que la somme de ses parties", illustré au niveau cognitif par la notion d'intelligence collective.
Cette problématique est déterminée par la façon dont opère le partage du pouvoir politique et le partage du pouvoir financier. Une condition nécessaire de ces deux partages – et partant, de l'efficacité de l'action collective – est le contrôle collectif des moyens de production de masse.
Ces notions ne concernent pas que les groupes de grande taille, tels que la population d'un pays. Si vous y réfléchissez quelques minutes, vous réalisez que les notions de "pouvoir politique" (qui décide quoi, et comment ?), "pouvoir financier" et "contrôle collectif des moyens de production" (qui détient le cordon de la bourse, et qui est propriétaire) valent également au sein d'une entreprise ou d'une association, au sein des cohabitants d'une habitation partagée ... ou d'un ménage.
Parallèlement à ces considérations intemporelles, opère l'histoire et notamment celle des révolutions industrielles. Nous sommes dans celle des technologies de l'information. Or cette révolution requiert une adaptation du système éducatif (complètement ratée à ce jour...), de l'organisation du travail et du droit des affaires. Les retards et erreurs constatés dans la gestion politique des deux derniers points résultent largement du premier.
Enfin le lien entre approches individuelle et collective explique pourquoi la philosophie PTS est intimement liée au concept de la Konfédération. L'un et l'autre ne font pleinement sens qu'en conjonction l'un avec l'autre.
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Une publication de François Jortay